Faire un bilan mais surtout l'accepter

18:34 Vanessa 0 Comments



Nous avons tous et toutes, à un moment donné, suspendu un peu le temps pour nous demander qui nous sommes, ce que nous avons fait, était-ce bien? était-ce mal, aurions-nous pu influencer plus ou moins certaines choses?

J'ai fais plusieurs bilans, à la mort de ma mère, à la mort de ma deuxième, mais sans vraiment accepter ce que j'ai constaté. Je n'ai jamais été tranquille dans ma vie, jamais je n'ai pu me dire "ça y' est,je suis apaisée"...un malheur s’estompe et un autre arrive sans laisser le temps à l'autre de bien guérir. Mon karma est une sacrée "pute", il y'a des gens comme ça, je ne cherche plus a combattre mais maintenant, je suis devenue en quelque sorte "fataliste".

Mais le vrai bilan qui s'opère depuis quelques temps est surtout dû à ma dernière baffe en date.
La mort d'êtres chers te met obligatoirement face à certaines choses mais la maladie elle,elle te met face à toi-même. Et là, tu es seul. La vision de la vie change complétement, tout ce que tu pensais avoir acquis, tout ce que tu pensais avoir construit prend soudain un tout autre sens. Car c'est à ce moment là que tu réalises une bonne fois pour toutes que le temps passe et qu'il passe très vite.

A 25 ans, je me foutais royalement de trouver quelqu'un, je me foutais royalement d'avoir des enfants, je me foutais royalement de beaucoup de choses. Aujourd'hui, je vais sur mes 34 ans et bien évidemment le temps commence a se faire doucement sentir.
Quand on me demandais si je voulais fonder une famille par exemple, il y'a de ça des années j'aurais rigolé et répondu que j'avais encore du temps devant qui ne demandait qu'a être empli d'expériences plus chouettes les unes que les autres, de rencontres, de sorties, non je n'étais pas intéressée.

 Est-ce qu'aujourd'hui ça a changé? non, je suis toujours aussi paradoxale. Refaire ma vie avec quelqu'un? mouais...je voudrais la sécurité et la liberté, ne plus me manger un mur, à mon âge j'en ai un peu marre (même si je sais qu'on peut tomber sur LA personne même très tard dans sa vie) je n'ai plus envie. Avoir des enfants? mouais (sauf que là, ma date de péremption arrive à grands pas ;)) pour leur offrir quoi? Et d'un autre côté, j'ai vu la souffrance de ma marraine qui n'en a jamais eu (j'étais sa fille oui, mais je vous parle d'un lien biologique) et que de me dire que je ne laisserai peut-être aucune lignée derrière moi, parfois me rend un peu triste et vide.

Encore un bilan où je ne sais pas ce que je veux pour moi, ce qui faudrait réellement à mon bonheur. Ou si en fait, je me rends compte que tout ce que je voudrais est simplement de pouvoir respirer correctement et me sentir bien. Avec ou sans enfants, seule ou accompagnée. 
J'aimerais trouver simplement de l'équilibre et de la sécurité.

Par contre, même n'ayant pas encore totalement saisi mon degré de complexité, je sais que j'ai fait du mal, je sais que je n'ai toujours pas été conciliante, mais que j'en ai payé assez le prix et que j'ai eu l'intelligence de demander pardon. Ce que je voudrais et que je n'ai pas totalement encore est surtout arrêter de toujours mettre mon coeur a rude épreuve, en faisant confiance aux mauvaises personnes, en croyant dur comme fer à tout ce qu'on peut me dire, car ce qui pourraient n'être que de simples mots pour vous, ne l'est absolument pas pour moi. Moi je peux y voir de l'espoir, des promesses et vous n'imaginez même pas la chute que je fais à chaque fois. Abandonner totalement mon empathie? Peut-être pas mais il faut que je grandisse sur mes relations aux autres qui n'ont étés, souvent que des fausses promesses et du vent.

Mais quand je vois le chemin que j'ai accompli, ce à quoi j'ai dû et je dois encore faire face aujourd'hui, je me dis que le bilan n'est pas aussi catastrophique que ça. J'ai de la force, du courage, de la résilience, un peu de sagesse quand-même, mais surtout, je suis fière d'être encore sur mes deux jambes. J'ai trouvé les personnes importantes, j'essaie d'oublier celles qui l'ont étés à un moment donné et je ne cours plus après les fantômes ni les excuses des gens qui m'ont profondément fait du mal. C'est déjà pas mal...enfin je crois.

Et puis...sait-on vraiment tous qui nous sommes au fond?

0 commentaires:

Un petit mot?